Ce 17 mai, Journée mondiale de lutte contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie, les instances du rugby et Les Coqs Festifs annoncent un tournoi anti-homophobie « Pride Rugby Cup » pendant le Mondial 2023 de rugby en France, cet automne. Une première.
Un tournoi « Pride Rugby Cup » organisé par les Coqs Festifs
Partenaire-clé de la lutte contre l’homophobie dans le rugby en France, le club des Coqs Festifs a travaillé sur le projet pendant un an et demi. « La sexualité c’est du privé, mais l’orientation sexuelle fait partie de nous, souligne Alban Vanderkerkove, responsable communication des Coqs. On essaye d’expliquer que beaucoup de sportifs ont été bloqués puis se sont sentis libérés par le coming out. » Début 2020, les Coqs Festifs et la LNR ont déjà été partenaires dans le cadre du programme « Plaquons l’homophobie« . À cette occasion, la LNR avait réalisé un gros sondage auprès des joueurs professionnels, où 75% affirmaient qu’il pouvait être compliqué de faire son coming out. La ligne des 75 mètres avait alors été repeinte aux couleurs de l’arc-en-ciel. La Ligue, elle, soutient les Coqs via son fonds de dotation depuis la saison 2021-2022. Aujourd’hui, les 80 licenciés des Coqs sont la cheville ouvrière de la CADET, qui n’a pas les bénévoles pour organiser ces événements. « On avait déjà encadré la Festive Rugby Cup en juin 2022 », rappelle Alban Vanderkerkove, un événement qui s’est tenu un an après le premier coming out d’un joueur pro, Jérémy Clamy-Edroux. « À la suite de ce premier tournoi, on s’est dit qu’on allait faire ça pour le Mondial. »
Ensemble, plaquons l'homophobie 🤝🏳️🌈
“RUGBY is my PRIDE" : le programme pour soutenir la lutte contre les discriminations des communautés LGBTQIA+ et favoriser leur inclusion par le rugby à l’occasion de la #RWC2023 🏉
👉 Pour en savoir plus https://t.co/z3pdVzYz9Z#IDAHOT2023 pic.twitter.com/0EGMpLXAzl
— Rugby World Cup France 2023 (@France2023) May 17, 2023
Le 14 octobre 2023, huit équipes se rendront ainsi à Marcoussis, dont quatre étrangères. Le tournoi ne sera pas mixte car organisé sous l’égide de World Rugby, qui l’interdit. En guise de compromis, la CADET a souhaité qu’il y ait un match de rugby loisir féminin, lequel opposera des sélections d’Île-de-France et de Provence-Alpes-Côte d’Azur. Trois jours plus tôt, les fédérations des autres pays de rugby seront invitées au symposium pour échanger en compagnie d’un certain nombre d’acteurs du rugby, de sociologues et de personnalités engagées. Parmi les défis lancés, se pencher sur ce qui se fait ailleurs, notamment sur la transidentité puisqu’en Australie, les athètes transgenres sont autorisés. « Chaque fédération devrait avoir une commission comme la CADET pour lutter contre toutes les formes de discrimination », estime Jean-Bernard Marie Moles.